Définir la rédaction revient à ouvrir une boîte de Pandore. Ce terme rempli de signification nous amène à réfléchir à l’invention de l’écriture elle-même, il y a fort longtemps. Selon les connaissances, l’histoire de l’écriture remonte à 3300 ans avant Jésus-Christ.

Il existe ensuite des preuves selon lesquelles l’écriture cunéiforme utilisée par les Sumériens (qui résidaient dans le territoire où vivent actuellement les Irakiens) il y a quelque 3000 ans avant Jésus-Christ a été la première forme écrite connue. Ce premier alphabet utilisé dans la région du Sumer vers 3300 avant Jésus-Christ était constitué d’une trentaine de signes et a ensuite été utilisé en Égypte. L’écriture hiéroglyphique est apparue autour de 3200 ans avant Jésus-Christ et est basée sur un système d’illustrations contenant approximativement 5000 signes.

La rédaction est réservée à des élites autant pour les Sumériens que les Égyptiens et à leurs scribes; leurs messages sont inscrits sur des feuilles de papyrus la plupart du temps. Approximativement 650 ans avant Jésus-Christ, une écriture dite démotique plus simple à utiliser que l’écriture hiéroglyphique a été employée.

D’autres types d’écriture sont également recensés en Perse (localité connue sous le nom d’Iran de nos jours). La signification des milliers de signes figurant sur des tablettes d’argile datant de 3200-2900 avant Jésus-Christ n’a pas encore été élucidée. Des signes employés pour la rédaction en Crète, en Grèce, entre 1700 et 1200 avant Jésus-Christ restent tout aussi énigmatiques.

Puis, il y a eu l’alphabet phénicien, une langue sémitique qui a été modifiée pour laisser place à l’alphabet araméen, qui constitue l’ancêtre de la langue arabe utilisée de nos jours. À noter que l’alphabet hébreu est également issu de l’araméen. Ces styles d’écriture employés pour la rédaction de contenus destinés aux marchands et commerçants de l’époque s’écrivent et se lisent de droite à gauche.

Bien avant le grec et le latin, l’alphabet phénicien tiré des hiéroglyphes d’Égypte a été considéré comme celui qui a été utilisé de manière la plus étendue, puisque le mode d’écriture phénicien a été dispersé à travers les régions méditerranéennes, puis en Afrique du Nord et en Europe, à l’époque. Son utilisation a alors favorisé les transactions commerciales entre États, grâce à la rédaction linéaire qu’il a permis et à ses 23 signes, bien plus simples à utiliser que les autres outils de rédaction d’antan. Selon Pline l’Ancien (ou Caius Plinius Secundus, écrivain et naturaliste Romain, 23-79) « le peuple phénicien a l’insigne honneur d’avoir inventé les lettres de l’alphabet ».